Electrification de l’Afrique : Jean-Louis Borloo fait « un grand appel » à la France
Par Public Sénat

Interrogé par Public Sénat au Congrès des maires de France à Paris, Jean-Louis Borloo a appelé la France à s’engager dans son plan Energies pour l’Afrique.

« Je suis là pour faire un grand appel à la France à travers les maires. » Venu accompagner deux maires africaines, Jean-Louis Borloo a appelé la France à s’engager dans son plan Energies pour l’Afrique. Alors que 650 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité, le plan porté par l’ancien ministre de l’environnement de Nicolas Sarkozy entend créer une structure panafricaine dédiée à l’électrification de l’Afrique.



Le « travail préparatoire désormais terminé » par l’homme politique, c’est au tour du chef de l’Etat de s’engager. « Les chefs d’Etat africains ont voté, le Parlement panafricain a voté, la Commission européenne et  les principaux commissaires ont donné leur accord, reste la voix de la France », a insisté Jean-Louis Borloo au micro du Public Sénat.

« Comme toujours dans ces histoires là, tout peut être réglé : la partie  financière, les délais … mais à la fin de la journée, il faut qu’il y ait la magie. Ça s’appelle le leadership.



Il faut que le Président français, que l’Association des maires de France redisent que c’est un plan de paix Europe-Afrique », explique-t-il. Et de poursuivre : « Ce n’est pas un problème de financement, c’est un véritable plan de fraternité de croissance pour l’Europe, de croissance pour la France, c’est un plan paix Nord-Sud. Est-ce qu’un continent qui va passer de 1 à 2 milliards d’habitants dont 75% des gens n’ont pas accès à l’énergie, à 14Km de chez nous, est-ce que c’est aussi notre affaire ou non ? ».



Jean-Louis Borloo a alerté sur les risques que l’Afrique et l’Europe encourent sans une électrification pour tous les habitants du continent. « S’il n’y a pas ce programme, compte tenu du choc démographique africain, nous savons que la jeunesse d’Afrique va aller d’abord vers les ports africains, les grandes capitales, le chaos urbain […] Il va y avoir une redistribution des terres du monde. Vous rajoutez à cela les refugiés climatiques, en plus de ceux de la pauvreté, la jeunesse qui veut aller vers la lumière et la musique … C’est un plan de paix extraordinaire. Et ça rentre dans les maquettes budgétaires européennes. »

« Maintenant c’est à ceux qui sont en place, c’est au Président de la République française en accord avec le chef d’Etat africain qui a été désigné à ma demande par l’Afrique et Jean-Claude Juncker de lancer le programme », conclut-il.


1er Juin 2016

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