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Climat : les rendez-vous manqués de la COP26
Publié hier 15 novemvre 2021 - à 12h58, mis à jour hier à 17h19 Temps de Lecture 2 min.

Editorial du « Monde ». Le renoncement de l’Inde et de la Chine sur le charbon et la persistance du profond clivage Nord-Sud illustrent les insuffisances des objectifs pris à Glasgow, qui dessinent un monde à 2,7°C de réchauffement.

Editorial du « Monde ». Savoir saluer de simples pas quand l’urgence de la situation requiert des bonds de géant demande une certaine magnanimité – surtout lorsque ces pas se font au rythme de deux en avant, un en arrière. Alok Sharma, le président de la COP26, s’est donc efforcé, à la clôture des travaux de la conférence à Glasgow, samedi 13 novembre, de maîtriser sa déception après le renoncement de dernière minute de l’Inde et de la Chine sur le charbon. 

C’était sans doute le plus spectaculaire des rendez-vous manqués de cette conférence mondiale tant attendue sur le climat, mais on en retiendra surtout la persistance du profond clivage Nord-Sud. La solidarité des pays développés à l’égard des plus vulnérables, qui ne sont pas responsables du dérèglement climatique mais se trouvent souvent en première ligne, n’a pas été à la hauteur du défi : les pays riches ont certes accepté de doubler les fonds consacrés à l’adaptation au réchauffement climatique, mais ils ont refusé des financements spécifiques pour les dégâts irréversibles auxquels il n’est plus possible de s’adapter..

Parmi les pas positifs, il faut se féliciter de la volonté de maintenir en vie l’objectif de ne pas dépasser 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle, la limite la plus ambitieuse fixée par l’accord de Paris sur le climat en 2015. Mais s’il est maintenu en vie, a averti Alok Sharma, « son pouls est faible et il ne survivra que si nos engagements sont rapidement traduits en actes ».

Plus d’annonces que de transparence


Relever les objectifs climatiques, actuellement insuffisants, dès l’an prochain, constitue aussi une avancée incontestable, de même que la mention, pour la première fois dans un texte de négociations climatiques, du début d’une sortie du charbon et du soutien aux énergies fossiles, responsables de 90 % des émissions de gaz à effet de serre. Mais, là aussi, l’ambition est courte, puisque les nouveaux objectifs climatiques entraîneraient, s’ils sont tenus, une hausse de 14 % des émissions d’ici à 2030 par rapport à 2010, alors qu’il faudrait les réduire de 45 % pour espérer limiter le réchauffement à 1,5 °C. 


 




 

Parmi les problèmes non résolus, enfin, figurent ceux de la crédibilité et de la transparence des promesses faites. Aucun dispositif ne permet de vérifier la validité et la force des annonces dont cette COP26 a été riche, pas plus que des engagements de neutralité carbone. L’Australie, l’Arabie saoudite, le Brésil, la Turquie et la Russie se sont engagés à atteindre des émissions nettes nulles d’ici à 2050, 2053 ou 2060, mais sans fixer d’objectifs réalistes de réduction des émissions pour 2030. A la COP27, qu’accueillera l’Egypte en 2022, les Etats devront faire mieux. Procrastiner n’est plus une option. 

15 Novembre 2021

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