Le Burkina et le Niger vont soumettre leur différend frontalier à la CIJ
Par AFP



Le Burkina Faso et le Niger vont bientôt soumettre leur différend frontalier, vieux de plusieurs décennies, à la Cour internationale de justice (CIJ) après l'approbation de textes par la diplomatie et les parlements des deux pays, a-t-on appris samedi de source officielle.

"Nous avons échangé hier (vendredi) avec ma collègue du Niger (Aïchatou Mindaooudou) les instruments de ratification du compromis de saisine de la CIJ au sujet du différend qui nous oppose depuis notre indépendance. Maintenant nous pouvons saisir officiellement la Cour", a déclaré à l'AFP le ministre burkinabè des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Alain Bédouma Yoda.

Selon lui, les parlements nigérien et burkinabè ont ratifié le compromis de saisine de la CIJ qui permet de saisir cette juridiction à La Haye (Pays-Bas).

"En décidant d'accord partie de régler par des voies pacifiques et concertées les questions relatives à notre frontière commune, cela veut dire que les deux parties s'abstiennent de recourir à tout autre moyen unilatéral de délimitation de leur frontière commune", a-t-il poursuivi.

"Elles (les deux parties) s'en remettent au verdict de la CIJ dont l'expérience et la qualification dans cette matière sont mondialement connues", a-t-il indiqué.

Le ministre n'a pas précisé quand la CIJ pourrait siéger sur ce dossier.

Le Niger et le Burkina Faso, deux ex-colonies françaises, avaient engagé depuis des décennies un processus de matérialisation de leur frontière par la création d'une commission technique mixte.

Mais des divergences sont apparues au sujet de certains points de bornage.

Selon le département de l'Administration territoriale burkinabè, ce différend porte sur "environ 375 km des 630 km" de frontière que partagent les deux pays.

Novembre 2009

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