La triste fin du tigre de Sumatra


Alors qu’il ne subsiste que quelques centaines d’individus vivant à l’état sauvage, les échoppes indonésiennes continuent de vendre moustaches, griffes et autres parties de cet animal. Ce commerce illégal risque d’entraîner la disparition de l’espèce.

Bien qu’il soit en danger d’extinction et protégé par les lois indonésiennes, le tigre de Sumatra continue de faire l’objet d’une exploitation commerciale. Sur l’île, des dizaines de commerces (orfèvreries, pharmacies traditionnelles chinoise, magasins de souvenirs) vendent ouvertement des pièces anatomiques de tigres fraîchement abattus. Dents, griffes, os, peau …tout y passe !!

L’organisation TRAFFIC, un réseau commun du WWF et de l'UICN (Union Mondiale pour la Nature) qui surveille et lutte contre le commerce des espèces protégées, a mené une enquête au sein de 326 échoppes répartis dans 28 villages et villes de l’île : 10% d’entre elles vendaient illégalement des produits de cadavres de tigres. En se fondant sur le nombre de canines en vente, TRAFFIC estime que 23 tigres ont été tués en 2006.

Ce chiffre est en baisse par rapport à une estimation précédente qui avançait le chiffre de 52 bêtes par an sur la période 1999-2002.
 
Malheureusement cette diminution ne reflète pas les efforts de préservation, peu motivés, des autorités indonésiennes mais bien le déclin de la population de tigres sauvages. Selon les experts, il ne reste que 400 à 500 individus vivant en liberté et cette faible population ne peut résister bien longtemps à la pression induite par le braconnage qui s’ajoute déjà aux contraintes imposées par la déforestation et la fragmentation de son habitat. Le tigre de Sumatra risque donc de disparaître comme ses cousins de Java et de Bali.
 
Consciente du problème, ce sont elles qui ont communiqué une partie des données aux enquêteurs de Traffic, les autorités indonésiennes n’ont pas, d’après le WWF, mis tous les moyens possibles en oeuvre pour faire respecter la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES). Cette situation pourrait tout de même évoluer dans le bon sens suite aux engagements pris par le Président indonésien lors de la conférence de Bali fin 2007.

Février 2008

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