L’irrigation, facteur de développement agricole en Afrique
Par Afrique Avenir




L’ir­ri­ga­tion en Afrique est consi­dé­rée comme un fac­teur clé pour amé­lio­rer la sé­cu­ri­té ali­men­taire du conti­nent et as­su­rer l’accès à l’eau po­table de la po­pu­la­tion. Or, le conti­nent uti­lise à peine 1,6% de ses ré­serves dis­po­nibles en eau pour l’ir­ri­ga­tion, contre 14% en Asie. Ré­sul­tat, l’Afrique n’a que 7% de ses terres arables ir­ri­guées contre 40% en Asie...


De­puis le som­met de l’Union Afri­caine sur l’eau et l’agri­cul­ture en dé­cembre 2008 en Libye, la va­lo­ri­sa­tion du po­ten­tiel d’ir­ri­ga­tion en Afrique est de­ve­nue l'une des prio­ri­tés du conti­nent afri­cain et des grandes or­ga­ni­sa­tions in­ter­na­tio­nales (Banque Mon­diale, BAD, FAO, FIDA et IWMI). L'Agence des Na­tions Unies pour l'ali­men­ta­tion et l'agri­cul­ture (FAO) a donc pré­sen­té un pro­gramme de ges­tion de l'eau aux dé­lé­gués de 53 pays afri­cains, mi­nistres de l'Eau et de l'Agri­cul­ture. Soixante- cinq mil­liards de dol­lars de­vront être in­ves­tis pour mener à bien le mil­lier de pro­jets des­ti­nés à mieux ex­ploi­ter les ré­serves en eau.



La pe­tite ir­ri­ga­tion en Afrique sub­sa­ha­rienne : une al­ter­na­tive pour ac­croître la pro­duc­tion agri­cole

L'ir­ri­ga­tion consiste à ap­pro­vi­sion­ner les cultures en eau par des moyens ar­ti­fi­ciels, en vue de per­mettre l'agri­cul­ture dans les zones arides et de com­pen­ser les ef­fets de la sé­che­resse dans les zones se­mi- arides. En zone tro­pi­cale ou tem­pé­rée, les pré­ci­pi­ta­tions sai­son­nières peuvent être in­éga­le­ment ré­par­ties pen­dant l'année et va­riables d'une année sur l'autre. Là où l'agri­cul­ture plu­viale tra­di­tion­nelle com­porte de gros risques, l'ir­ri­ga­tion contri­bue éga­le­ment à ga­ran­tir une pro­duc­tion stable.
C’est pour­quoi des pays d’Afrique de l’Ouest s’en­gagent à dé­ve­lop­per la pe­tite ir­ri­ga­tion. Dé­ve­lop­pé à l’échelle lo­cale et géré par les usa­gers sur le ter­rain, ce mode d’ir­ri­ga­tion pré­sente des avan­tages cer­tains. Sa simple concep­tion, son faible coût , sa sou­plesse d’ap­pli­ca­tion ainsi que ses bé­né­fices so­cio- éco­no­miques en font une al­ter­na­tive ef­fi­cace pour ac­croître la pro­duc­tion agri­cole, et lut­ter contre la pau­vre­té. Ainsi, au Bur­ki­na Faso, 50 000 pro­duc­teurs du nord du pays bé­né­fi­cient du dé­ve­lop­pe­ment de la pe­tite ir­ri­ga­tion.
En com­plé­ment, les or­ga­ni­sa­tions in­ter­na­tio­nales fi­nancent éga­le­ment d'autres pro­jets en Afrique de l’Ouest, au Tchad, au Mali et en Ethio­pie.

L'exemple de l’Éthio­pie: ir­ri­ga­tion et drai­nage à l'échelle ré­gio­nale

Le pro­jet d’ir­ri­ga­tion et de drai­nage en Ethio­pie lancé par la Banque Mon­diale en 2007 vise à aug­men­ter la pro­duc­tion agri­cole ir­ri­guée dans les sys­tèmes de Me­gech et de Ribb, si­tués dans le sous- bas­sin du lac Tana, dans le bas­sin du Nil bleu.  Il per­met­tra la mise en va­leur de quelque 20 000 hec­tares grâce à des in­fra­struc­tures de cap­tage des eaux sou­ter­raines et de sur­face et as­su­re­ra un po­ten­tiel d’ir­ri­ga­tion de 80 000 hec­tares. 12 600 mé­nages se­ront concer­nés par ce pro­jets
Avec le pro­jet du delta Ouest conduit en Égypte, le pro­jet d’ir­ri­ga­tion et de drai­nage en Éthio­pie est le pre­mier de plu­sieurs in­ves­tis­se­ments en pré­pa­ra­tion dans le bas­sin du Nil, qui to­ta­li­se­ront plus de 700 mil­lions de dol­lars.
e dol­lars.

Août 2010


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