FMI : Lagarde pour une relance des investissements publics

Par AFP





Aux rencontres économiques d’Aix-en-Provence, la directrice générale du Fonds monétaire international a plaidé pour un renforcement des capacités de l’offre. Elle table sur une accélération de la reprise mondiale en 2015.


La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a plaidé dimanche pour « renforcer les capacités de l’offre » afin de faire face à une reprise de l’activité mondiale « moins forte que prévue ». « Les mesures de soutien à la demande, malgré la bonne volonté des banques centrales, trouveront leur limite. Donc il faut évidemment, de notre point de vue, renforcer les capacités d’offre afin de muscler la reprise », a déclaré la patronne du Fonds monétaire international au cours des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence.



Christine Lagarde s’est également déclarée favorable à une « relance des investissements publics (pour) donner à la croissance une impulsion nécessaire surtout dans les économies avancées », tout en soulignant immédiatement la nécessité « impérative » d’une « politique budgétaire qui assure la soutenabilité de la dette ». « On constate que dans une espèce d’atonie économique, on est sur un terreau favorable » pour plus d’investissements en infrastructures, notamment en raison des conditions de financement « très favorables » sur les marchés financiers pour les pays, a observé Mme Lagarde.


 
La patronne du FMI a prévenu que l’activité mondiale pourrait connaître « une impulsion moins forte que prévu » cette année. « On constate que l’activité mondiale prend de l’élan, mais que l’impulsion pourrait être moins forte que nous ne l’avions prévu, car la croissance potentielle est plus faible (...), l’investissement reste atone », a déclaré la directrice générale du FMI.

Le FMI actualisera dans quinze jours ses prévisions de croissance pour l’économie mondiale. Sans en dévoiler le contenu, Mme Lagarde a toutefois évoqué quelques tendances à Aix-en-Provence. « L’activité économique, morose des premiers mois de l’année, devrait de notre point de vue se renforcer dans la deuxième partie de l’année et s’accélérer en 2015 », selon Christine Lagarde.



Aux Etats-Unis, « nous observons un rebond sensible et nous attendons une accélération de la croissance au cours du prochain trimestre », a-telle assuré. « Mais sous réserve de deux facteurs », a-t-elle ajouté: « la poursuite en bon ordre du retrait de la politique de soutien monétaire de la Fed et deuxièmement un cadre budgétaire précis de moyen terme ».

Pour la zone euro, qui émerge « lentement de la récession », la « reprise est loin d’être suffisante pour faire baisser et l’endettement et le chômage », a-t-elle constaté. « Il sera donc crucial de parachever un certain nombre de grandes réformes en zone euro, notamment l’union bancaire », a-t-elle souligné.



« Il appartient évidemment aux pays membres de la zone euro de mener à long terme et sans mollir l’ensemble des réformes structurelles indispensables pour le renforcement de l’activité », a-t-elle assuré.

Quant aux pays émergents, « ils continueront d’assurer l’essentiel de la croissance mondiale, mais à un rythme plus lent qu’auparavant ». « Si l’on regarde les pays émergents en Asie, en particulier la Chine, nous ne voyons pas un atterrissage brutal, mais un léger ralentissement d’une croissance devenue plus qualitative et plus soutenable », a-t-elle ajouté
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9 Juillet 2014

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