Les solutions de l'OMS pour endiguer les maladies non transmissibles à moindre coût

Avec Raymonde Senga Kosi d'AllAfrica


Le cancer, les cardiopathies, pneumopathies et le diabète sont des maladies dites non transmissibles. Ces maladies sont à la base de près de 80% des décès enregistrés dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Dans le souci d'aider ces pays à relever le défi, l'OMS a publié une série de solutions permettant de lutter contre ces maladies pour 1,20 dollar US par an et par une personne.

Avec des conséquences socioéconomiques colossales, les maladies non transmissibles, ou MNT, ont un impact allant bien au-delà de la santé. Le coût de l'inaction face à cette menace mondiale est déjà lourd et se renforcera avec le temps. Voilà pourquoi l'OMS propose des solutions destinées aux pays à revenu faible ou à revenu intermédiaire où surviennent 80% de ces maladies qui engendrent des pertes économiques considérables.



En effet, une nouvelle étude de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) révèle que les pays à faible revenu pourraient instaurer un ensemble de stratégies essentielles pour prévenir et traiter les cancers, les cardiopathies, le diabète et les pneumopathies pour seulement 1,20 dollar par personne et par an. «Les maladies non transmissibles sont la principale cause de mortalité dans le monde et font de plus en plus de morts chaque année. Près de 80% de ces décès surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Ces pays ont un défi énorme à relever, mais l'étude prouve qu'il existe des mesures abordables que tous les gouvernements peuvent prendre pour lutter contre ces affections», a expliqué le Dr Ala Alwan, sous-directeur général à l'OMS pour les Maladies non transmissibles et la santé mentale dans un communiqué annonçant la nouvelle.



L'étude de l'OMS décrit comment aider les pays à revenu faible ou intermédiaire à trouver des interventions à faible coût pouvant aider à endiguer les MNT et à réduire leur impact économique. Ces interventions doivent avoir un très bon rapport coût-efficacité et avoir donné des preuves solides qu'elles évitent les maladies et sauvent des vies. La liste comporte des mesures qui ciblent l'ensemble de la population, comme les droits d'accise sur le tabac et l'alcool, les lieux de travail et les lieux publics non-fumeurs, les informations et mises en garde sanitaires, ainsi que des campagnes pour réduire la teneur en sel et remplacer les acides gras trans par des acides gras polyinsaturés. Le tout s'accompagnant de programmes de sensibilisation du grand public à l'alimentation et à l'exercice physique.

La même étude livre d'autres tactiques axées sur l'individu. Il s'agit par exemple, du dépistage, du conseil et du traitement médicamenteux des sujets ayant des maladies cardiovasculaires ou exposés à ce risque, du dépistage du cancer du col de l'utérus ou de la vaccination contre l'hépatite B en prévention du cancer du foie. L'on affirme que de nombreux pays ayant déjà adopté ces approches ont constaté une diminution marquée de l'incidence de ces maladies et de la mortalité.



En mettant cet outil sur pied, explique-t-on, l'OMS a pris en compte cinq éléments essentiels : la taille de la population ; l'ampleur de la charge de morbidité ; la proportion de la population appelée à être couverte par les stratégies ; les ressources requises (personnel, médicaments, technologie) ; le coût unitaire, par exemple les salaires, les médicaments. Aucune intervention revenant à plus de 0,50 dollar par personne et par an n'a été incluse et le coût total de l'adoption de ces stratégies dans tous les pays à revenu faible ou intermédiaire s'élèverait à 11,4 milliards de dollars par an.



Septembre 2011

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