COP 21
« Une percée » dans les discussions, selon la négociatrice française

Par Le Parisien

Une « percée ». C'est par ce terme que la négociatrice française Laurence Tubiana a résumé les discussions sur le climat en vue d'un accord mondial en décembre à Paris, à l'issue d'une réunion de deux jours. Ministres et chefs de délégations se sont rencontrés de manière informelle pour discuter de plusieurs points clés.

« Ce n'est "que" 46 pays, il faut maintenant associer les autres », mais « c'est quand même beaucoup de pays (...) On est en train d'avoir un tournant dans la discussion », a résumé la négociatrice française devant les journalistes. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a également salué l'avancée des discussions, en parlant de « progrès ». En effet, les pays participants semblent s'être accordés sur deux points majeurs : l'accord signé en décembre devra être durable et les objectifs nationaux devront être progressivement revus à la hausse à mesure que les progrès technologiques le permettent.

L'accord devra être « durable »

Jusqu'ici les pourparlers piétinaient, bloqués sur des questions de forme autour d'un texte de négociation confus, mais aussi faute d'instructions claires des gouvernements aux négociateurs. A Paris, les participants se sont accordés sur plusieurs principes, notamment celui d'un accord pérenne et d'un mécanisme régulier de réévaluation à la hausse de l'engagement collectif pour réduire les gaz à effet de serre (GES), source du réchauffement mondial.



« Le gain le plus important » porte sur « le fait que l'accord est durable et là pour rester », a souligné la négociatrice, avec la mise en place de « règles que tout le monde doit se donner pour longtemps, pour augmenter l'effort progressivement », via des rendez-vous réguliers tous les 5 ans.

Des objectifs qui évolueront dans le temps

Dans le cadre de la négociation, les pays sont invités à fournir d'ici le 31 octobre leurs engagements nationaux. Pour l'heure, à la lumière des contributions déjà publiées, elles ne devraient pas permettre de rester sous les 2°C. D'où la nécessité de s'accorder sur un mécanisme permettant de revoir ensuite ces ambitions à la hausse, les progrès technologiques aidant, expliquent les promoteurs de l'accord.



La Chine (1er émetteur mondial), les Etats-Unis, l'Inde, le Brésil, l'Arabie saoudite ou l'UE faisaient partie des participants. Absent notable, la Russie, 5e émetteur mondial. D'autres réunions informelles devraient être à nouveau organisées avant la COP, notamment début septembre à Paris sur l'épineux sujet du financement des politiques climat.

26 Juillet 2015

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