COP 21
Naomi Klein : « L’action pour le climat est le meilleur espoir de paix sur la planète »

Par Naomi Klein

Peu de temps après les horribles attaques terroristes qui ont frappé Paris le 13 novembre, nos téléphones étaient saturés de messages d’amis et de collègues. Chacun exprimait sa tristesse, mais certains avaient encore d’autres préoccupations : « Ils vont sûrement annuler la conférence sur le climat ».

« Les tambours de guerre se font entendre. Le changement climatique va passer à l’arrière-plan. » Tout cela est plausible en effet. Si de nombreux responsables politiques font mine de s’intéresser à l’urgence existentielle de la crise climatique, il suffit qu’une autre crise plus immédiate apparaisse – une guerre, un choc sur les marchés financiers, une épidémie – pour que la question du climat soit oubliée.



Au lendemain des attaques, le gouvernement français a déclaré que la COP21 se tiendrait bien à Paris, comme prévu, fin novembre. Et pourtant la police vient tout juste d’interdire les grandes marches et manifestations qui devaient être organisées, réduisant de fait au silence les voix de ceux qui sont directement affectés par ces pourparlers en haut lieu. La montée du niveau de la mer et l’extension des terres arides ont peu de chance de rivaliser avec l’intensification des opérations militaires et les appels à la fermeture des frontières.

Tout cela est parfaitement compréhensible. Quand notre sécurité se trouve menacée, il est difficile de penser à autre chose. D’autres chocs de plus grande ampleur que les attaques qui ont eu lieu à Paris ont été d’affreusement bons moyens de changer de sujet. Pourquoi ne pas en décider autrement ?...


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23 Novembre 2015

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