L'élection de Demetris Christofias relance les espoirs de réunification de Chypre
Par AFP et Reuters


Alors que la Turquie occupe le nord de Chypre depuis 1974, le nouveau président de la République de Chypre (sud), Demetris Christofias, élu dimanche 24 février, a annoncé lundi qu'il avait pris contact avec le représentant des Nations unies. "La toute première initiative sera une réunion exploratoire avec [le dirigeant de la République turque de Chypre du Nord (RTCN), Mehmet Ali] Talat", dont la date n'a pas encore été fixée, sur la relance de pourparlers concernant la réunification de l'île.

Dès sa victoire dimanche soir, M. Christofias, chef du parti communiste de la partie chypriote grecque de l'île, avait tendu "la main de l'amitié" aux Chypriotes turcs, les appelant "à travailler avec nous pour le bien commun du peuple dans un climat de paix". M. Talat a estimé que le "but" devait être de "parvenir à un accord qui sera accepté par les deux peuples".


Demetris Christofias, le candidat du parti communiste

"BÂTIR SUR CETTE DYNAMIQUE"

Le premier ministre grec, Costas Caramanlis, a assuré le nouveau président du soutien de son pays pour reprendre les négociations avec la partie turque. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a appelé M. Christofias à "saisir cette chance et à démarrer sans tarder des négociations sous les auspices de l'ONU avec le leader de la communauté chypriote turque au sujet d'un accord global". Les Etats-Unis, par la voix de leur ambassade à Nicosie, ont exprimé leur optimisme quant à la possibilité de progrès cette année et offert leurs"bons offices dans la recherche d'une solution". "J'espère que nous pourrons bâtir sur cette dynamique (...) pour rétablir la confiance entre les deux communautés", a déclaré de son côté le ministre des affaires étrangères britannique, David Miliband.

M. Christofias avait promis pendant la campagne de relancer les contacts avec les Chypriotes turcs, dans l'impasse sous le président sortant, Tassos Papadopoulos. Sous sa présidence, les Chypriotes grecs avaient voté contre un plan de réunification proposé par l'ONU en avril 2004 et largement soutenu par les Chypriotes turcs. Un mois plus tard, l'île, divisée, avait rejoint l'Union européenne.

Février 2008

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