Reprise des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens en septembre
Par AFP


Des pourparlers de paix directs entre Israéliens et Palestiniens reprendront le 2 septembre à Washington, en présence du président égyptien, du roi de Jordanie et du président américain, Barack Obama, a annoncé vendredi 20 août la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton. Washington se dit optimiste et estime qu'un accord de paix entre les deux camps pourrait être obtenu d'ici un an.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a  accueilli favorablement l'invitation des Etats-Unis. Côté palestinien, le comité exécutif de l'OLP doit se réunir, vendredi à Ramallah, pour discuter de l'invitation, selon le négociateur en chef palestinien, Saëb Erakat. Le Hamas a d'ores et déjà déclaré son hostilité à la tenue de ces négociations.

Les Etats-Unis souhaitaient absolument que les pourparlers directs débutent avant le 26 septembre, date à laquelle prend fin le moratoire de dix mois fixé par Israël sur de nouvelles constructions dans les colonies de peuplement en Cisjordanie. Une reprise de ces constructions porterait un coup fatal aux futures négociations.

DIX-NEUF MOIS D'INTERRUPTION

Dans le même temps, le Quartette des médiateurs internationaux pour le Proche-Orient, qui réunit les Etats-Unis, l'Union européenne, la Russie et l'ONU, appelait officiellement les deux parties à reprendre des négociations directes,  "à renoncer à toute provocation et à la surenchère verbale". Les médiateurs ont également exprimé leur "détermination à soutenir les parties dans ces discussions, qui peuvent être menées à bien en un an, et dans la mise en œuvre d'un accord".

Le processus de paix entre Israël et Autorité palestinienne a été relancé en mai après dix-neuf mois d'interruption, mais avec des discussions indirectes tenues sous l'égide de l'émissaire spécial américain, George Mitchell. Le gouvernement de l'Autorité palestinienne espère la naissance d'un Etat palestinien d'ici à la mi-2011.

VINGT ANS DE NÉGOCIATIONS

Ce n'est pas la première fois que des pourparlers israélo-palestiniens soulèvent l'espoir d'une fin du conflit. En septembre 1993, la poignée de main historique entre Yasser Arafat et Itzhak Rabin, sous l'œil ému de Bill Clinton, avait marqué la signature des accords d'Oslo, qui prévoyaient la reconnaissance mutuelle d'Israël et de l'OLP et autorisaient la création d'un gouvernement palestinien pour la bande de Gaza et la Cisjordanie.
En octobre 1998, d'autres négociations s'engagent à Queenstown, dans le Maryland (Etats-Unis), toujours sous l'égide de Bill Clinton, pendant lesquelles Israël accepte de céder du territoire à la Cisjordanie, de libérer des prisonniers palestiniens et de lever des sanctions commerciales. Les Palestiniens acceptent quant à eux d'arrêter des militants islamistes, de rendre des armes et de reconnaître le droit à l'existence d'Israël. Des engagements qui ne seront pas entièrement respectés des deux côtés.

Deux ans plus tard, à Camp David (Maryland, Etats-Unis), des désaccords se manifestent d'emblée entre les deux parties. Israël propose l'établissement d'une souveraineté palestinienne à Gaza et cède une partie de la Cisjordanie, mais les négociations achoppent sur la question du retour des réfugiés palestiniens en Israël. Quelques mois après cette rencontre, des violences éclatent et compromettent les négociations pendant plusieurs années. Ainsi, la mise au point d'une "feuille de route", en juin 2003 en Jordanie, échoue face au refus d'Israël de stopper la construction des colonies et face à l'incapacité des Palestiniens à mettre un terme aux violences.

Les négociations reprennent en 2007, pour tenter d'établir un projet d'Etat palestinien selon les critères de la "feuille de route". Le dernier cycle de pourparlers s'arrête fin 2008, alors que, dit-on, un accord est proche. Peu après, l'armée israélienne lance son offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza.

Août 2010

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