L’Afrique, nouvel eldorado des marchés émergents
Par Afrique Avenir




L’éclosion de nombreux fonds d’investissement sur l’Afrique témoigne de la nouvelle vitalité du continent qui totalise désormais près de 10 % des fonds investis sur les marchés émergents dans le monde...


Fonds panafricains

Des précurseurs ont pris des positions en Afrique depuis plusieurs années dans les secteurs financiers, des mines, du pétrole, des télécoms et de la construction. C’est le cas, par exemple, de la société britannique Blakeney Management qui investit en Angola, au Mozambique et en Ethiopie, ou du fonds AfricInvest Financial Sector dédié au secteur financier dans les pays africains post-conflits. Mais les fonds arrivent aussi désormais des grands pays émergeants.

En février 2008, la banque d’investissement russe Renaissance Capital a ainsi lancé un fonds d’investissement d’un milliard de dollars. Quelques mois plus tard, c’est le Sud-africain Pamodzi Investment Holdings qui annonçait un fonds panafricain de 1,3 milliards de dollars. Au total, depuis le début de l’année 2007, près de 6 milliards de dollars de capital investissement ont été levés à destination de l’Afrique.



Les fonds spéculatifs entrent dans la danse

Autre grande nouveauté : l’arrivée des fonds spéculatifs. En juillet 2007, le financier suisse Nicolas Clavel lançait Scipion African Opportunities Fund, le premier fonds spéculatif européen entièrement dédié à l’Afrique. L’année suivante, c’est le britannique Tudor Investments qui prenait une participation dans Africa Opportunities Partners, un véhicule d’investissement placé les télécommunications sénégalaises et l’assurance égyptienne.

La tendance s’est accélérée après la crise financière, et les faillites de grandes institutions financières occidentales, avec des fonds venus de Chine, d’Inde ou du Brésil.



Une main-d’œuvre de plus en plus qualifiée

Mais la nouvelle attractivité du continent africain ne découle pas seulement de la faiblesse des rendements dans les pays développés ou de la soif d’exportations compétitives de l’Asie.

Comme le soulignent depuis plusieurs années les Perspectives économiques en Afrique, publication conjointe du Centre de développement de l’OCDE et de la Banque africaine de développement, la croissance africaine est également portée par l’émergence d’une nouvelle main d’œuvre qualifiée et par les réformes structurelles entreprises par de nombreux pays pour encourager les investissements privés dans les projets viables et rentables.



Septembre 2010


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