Les Business Angels investissent en Afrique
Par Afrique Avenir




Le taux de crois­sance moyen en Afrique prévu pour 2010 tourne au­tour de 5%. Mais en dépit de la crois­sance du conti­nent afri­cain, les créa­teurs d'en­tre­prises ont du mal à trou­ver des fi­nan­ce­ments. Les banques lo­cales pra­tiquent des taux d'in­té­rêt exor­bi­tants et les in­ves­tis­seurs sont rares. 

D'où la créa­tion et la mul­ti­pli­ca­tion des ré­seaux de fi­nan­ce­ment pa­ral­lèle, à l'image d'Afri­ca Sy­ner­gies, une struc­ture de bu­si­ness an­gels et de par­rai­nages d'en­tre­prises. Ce ré­seau, est le seul du genre en Afrique fran­co­phone. Basé en Bel­gique, le groupe ras­semble 30 en­tre­pre­neurs afri­cains et a déjà in­ves­ti dans 16 pro­jets de­puis 2001. C’est le pre­mier ré­seau pan­afri­cain de bu­si­ness an­gels en Afrique fran­co­phone.



« Bu­si­ness An­gels », un concept por­teur pour l’éco­no­mie afri­caine


Où trou­ver des ca­pi­taux pour dé­ve­lop­per son pro­jet d’en­tre­prise quand les banques, sou­vent trop fri­leuses, re­fusent d'in­ves­tir ? Sans ca­pi­taux propres la so­lu­tion se trouve peut- être chez des en­tre­pre­neurs dé­ci­dés à se consa­crer au dé­ve­lop­pe­ment du conti­nent : les bu­si­ness an­gels. Un concept très à la mode dans les pays an­glo- saxons et qui com­mence à ar­ri­ver dans les pays fran­co­phones.

Le concept est né aux Etats- Unis au début de la dé­cen­nie 1990. Il s’est na­tu­rel­le­ment dé­ve­lop­pé dans les pays an­glo­phones, par­ti­cu­liè­re­ment ceux qui sont cultu­rel­le­ment proches des Etats- Unis, comme la Grande Bre­tagne.

Il consiste à re­grou­per des in­ves­tis­seurs, afri­cains en l'oc­cur­rence,  de ma­nière in­for­melle pour fi­nan­cer des pro­jets, afri­cains ou liés au conti­nent, sous forme de prise de par­ti­ci­pa­tion.

Un bu­si­ness an­gels est une per­sonne phy­sique ou mo­rale, cadre, pa­tron d’en­tre­prise, re­trai­té, in­dé­pen­dant, per­son­na­li­té em­blé­ma­tique, pa­rent, ami ou connais­sance qui in­ves­tit dans un pro­jet à forte va­leur ajou­tée. Il peut tirer un ti­cket al­lant de 50 à 500. 000 €. Gé­né­ra­le­ment, le bu­si­ness an­gels (BA) ap­porte le fi­nan­ce­ment mais prend quelques ac­tions mi­no­ri­taires au sein de l’en­tre­prise.



Le Nepad in­siste sur l’in­ves­tis­se­ment dans le sec­teur privé comme mo­teur de la re­nais­sance afri­caine


L’idée qu’on ne pou­vait dé­ve­lop­per l’Afrique sans s’ap­puyer sur le sec­teur privé à fait son che­min. D’où cette né­ces­si­té de fé­dé­rer les en­tre­pre­neurs et de  s’ap­puyer sur leurs ca­pi­taux pour fi­nan­cer des pro­jets en Afrique.
Ainsi, Afri­ca Sy­ner­gie consti­tue le pre­mier ré­seau afri­cain de bu­si­ness an­gels fran­co­phones. Fondé en 2001, le ré­seau Afri­ca Sy­ner­gie fé­dère au­jourd’hui des en­tre­pre­neurs épar­pillés à tra­vers plu­sieurs pays d’Eu­rope, avec no­tam­ment une an­tenne au Ca­na­da et une au Kenya.

Le ré­seau lance pé­rio­di­que­ment des ap­pels à pro­jets, de créa­tion ou de dé­ve­lop­pe­ment d’en­tre­prises selon des cri­tères bien dé­fi­nis. Une sé­lec­tion est par la suite trans­mise au Conseil de par­te­naires, qui est la struc­ture consti­tuée des in­ves­tis­seurs d’Afri­ca Sy­ner­gie. Ces der­niers voient dans quelle me­sure ils peuvent in­ves­tir leurs ca­pi­taux, seuls ou à plu­sieurs.



L’Afrique éga­le­ment visée par les in­ves­tis­se­ments étran­gers


Car le conti­nent Afri­cain est le nou­vel el­do­ra­do des in­ves­tis­se­ments fi­nan­ciers ren­tables de de­main. Hor­mis les afri­cains eux- même, les bu­si­ness an­gels du monde en­tiers l’ont bien perçu.

Un exemple parmi tant d'autres: deux fonds d’in­ves­tis­se­ment, l’un émi­ra­ti, l’autre ja­po­nais ont an­non­cé, le 13 sep­tembre 2010, la créa­tion d’une so­cié­té com­mune pour in­ves­tir sur le sol afri­cain.

Six pays sont plus spé­ci­fi­que­ment visés par In­vest AD et SBI Hol­dings : le Ni­ge­ria, le Ghana, le Kenya, l’Egypte, la Tu­ni­sie et le Maroc. Ce nou­veau fonds, doté de 100 M$ (77M€), se concen­tre­ra sur le sec­teur ban­caire, la mine et la fa­bri­ca­tion des pro­duits de consom­ma­tion.

Décembre 2010


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