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Solutions pour Temps de Crise
Par Gilles Marchand - Informations sans Frontières - Septembre 2020 - 19/09/2020 (MIS À JOUR à 13:00)

Ce pays est divisé, frappé au cœur, et profondément bouleversé par les luttes intestines qui s’y déroulent. C’est un triste spectacle. Nous avons connu une succession de crises terribles qui sont en train de produire des difficultés inédites. Elles compromettent un avenir qui s’assombrit. Le mythe du centre éclairé et de l’ « en même temps » a vécu. Nous ne voulons pas voir la France se perdre dans une logique de régression.  

Aujourd’hui, son jeune président, dynamique, technocrate, imbu de lui-même, est malheureusement en très grande partie à la source du problème par la somme d’arrogance et d’inexpériences conjuguées dont il a constamment fait preuve. Une attitude qui catalyse les réactions clivantes et nuit à l’unité d’une autorité publique dont il est censé être le garant. Nous croyons qu’il est possible de faire bien mieux et qu’il est nécessaire pour cela qu’une génération, dont les valeurs correspondent bien davantage à la nécessité et à l’esprit de sortie de ces temps troubles, une génération bien informée et très imaginative, prenne les commandes du pays. Les chantiers sont colossaux. Dans une société fracturée à laquelle il faut à présent ramener la paix civile, il est indispensable d’apaiser les tensions qui se sont fait jour. La laïcité doit s’accompagner en cela d’une véritable tolérance, d’une meilleure prise en compte de chacun, mais aussi d’une claire conscience pour chacun des principes et de la culture singulière qui fondent notre république.

Les moteurs économiques doivent être rallumés, mais ceci doit aussi donner lieu à de nouvelles pratiques entrepreneuriales et industrielles plus respectueuses du milieu et de ses réalités. Une économie verte. Réussir véritablement cette mutation de l’économie et celle du travail avec l’ensemble de la population est un des grands défis à accomplir. Réussir la transition écologique, énergétique et environnementale avec l’aide des écologistes. Réussir à établir une relation plus bénéfique et harmonieuse avec nos partenaires et surtout ceux qui apparaissent aujourd’hui à tord comme des adversaires. Réussir à affronter cette période menaçante et sortir par le haut dans l’ensemble des domaines qui enregistrent actuellement des dysfonctionnements, notamment l’éducation, le logement et surtout la santé.

Nous avons tiré les leçons de la situation actuelle et passée. L’Histoire politique de notre pays est riche d’enseignements. Elle fourmille de cas d’école et de lois plus ou moins reproductibles, mais elle offre avant tout un accès à la sagesse et à l’expérience, deux qualités qui ont beaucoup fait défaut. Il faudra également un esprit curieux de tous et de tout, une pensée créative à ces femmes et à ces hommes. Ces qualités seront déterminantes. C’est assurément une grave responsabilité qui incombe à ceux qui seront appelés à résoudre ces situations, mais aussi une tâche exaltante. Celle de sortir ce pays de l’ornière morale et parfois philosophique où il se trouve, celle de le moderniser en recourant aux très nombreux atouts dont nous pouvons disposer, celle d’inventer une réponse sociétale inédite qui fasse entrer le pays dans une nouvelle période de son histoire. Un nouvel age. Celui-ci sera rigoureusement conçu et pensé pour qu’advienne une organisation sociale qui aboutisse au respect et à la reconnaissance de la valeur de chacun, à la confiance retrouvée en l’avenir alors que le gouvernement actuel nous a insensiblement emmenés dans le mur et dépossédé d’une bonne part de nos libertés.

Nous ne voulons pas du monde qui s’avance, un monde brutal et inhumain où seuls les forts ont leur chance, parce que nous savons très bien à quoi il pourrait en revanche ressembler s’il était bien administré, si chacun y trouvait sa place. Nous faisons un vœux. Celui de voir la France se réinventer. Profondément et sans gommer une seule de ses traditions, une seule des marques qui font son identité, ni sa place singulière et son rôle dans la communauté internationale. Nous voulons accomplir ce qui s’est toujours manifesté dans l’Histoire, une capacité au rebond, à la résurgence, à l’affirmation du génie français.

Ce pays comme un phénix renaîtra de ses cendres pour entreprendre une nouvelle étape de sa vie et accoucher d’une nouvelle civilisation. Mais nous sommes pour l’instant maintenus dans un état de sidération où seule la peur et l’infantilisation dominent. Il faut arrêter de prendre les français pour des enfants immatures à qui seule la « pédagogie » pourrait faire comprendre les arguties dangereuses et inadéquates d’une cohorte de tristes sires dont la vision incomplète et approximative aboutit pour les français à des catastrophes. Nous avons dûment, comme tout un chacun, questionné notre fidélité au régime actuel et il s’avère qu’un soutien ou même une approbation serait devenue déplacée si nous lui maintenions notre confiance, une confiance qui ne devrait pas être détournée de ses véritables objectifs, et qui l’est néanmoins.

Nous refusons de fermer les yeux sur les manquements de l’action publique. D’être aveugles et sans mémoire. Nous n’avons rien oublié de ce qui s’est produit. De notre honte et de notre déception devant la manière dont on traite le plus faibles dans ce pays. Maintenant une vraie critique doit nécessairement s’y substituer. Et appeler une légitime défiance absolue, un rejet définitif des politiques menées. Nous sommes face à un scandale sanitaire d’une ampleur inédite. Nous avons vu la pauvreté et les inégalités exploser ces trois dernières années.

Nous constatons chez le chef de l’état actuel une jubilation dans l’exercice du pouvoir qui est la marque d’un manque d’empathie et d’une vision irréaliste des conséquences de ses politiques. Une gestion du pays datant d’un autre âge. L’ambiguïté derrière laquelle il s’est longtemps drapé s’efface. Sa vision axée sur un petit nombre de bénéficiaires qui accroit les disparités et déséquilibre les classes sociales au bénéfice là aussi des premiers de cordée, apparaît. Sa réputation de « Président des riches » n’est pas usurpée. Il y a une inadéquation entre la volonté d’une homme à s’arroger tous les pouvoirs, à vouloir faire remonter tous les courants d’informations vers sa personne, décidant quasiment de tout, avec une morgue et son absence de compréhension des conséquences réelles des décisions prises et une insuffisante dose d’empathie pour les faibles et les défavorisés.

Le mythe du centre éclairé et de l’ « en même temps » a vécu.

Nous sommes face à une pensée de droite aride qui réussit le double exploit de durcir les libertés des français et de tenter de pratiquer un capitalisme dénué de ses rattachements physiques tant elle plane à dix mille dans les ors virtuels de la startup nation. Nous ne confondons pas la modernité numérique et une philosophie de vie qui devient finalement inhumaine au regard des souffrances et des restrictions qu’elle génère. Ce climat anxiogène est terriblement contre-productif et n’aboutit au final qu’à une gabegie pour les finances publiques où la valse des milliards ne concerne au final qu’un nombre restreint de bénéficiaires et empêche les véritables urgences d’être soulagées, à l’heure où l’on veut financer la dépendance sur le dos des plus âgés d’une main, tout en distribuant des milliards à tout va de l’autre main sans condition environnementale, ni surtout sociale.






Nous ne voulons plus de ce marasme qui s’annonce. Nous ne voulons plus de ce monde devenu inepte et finalement cruel. Nous voulons un monde où nos enfants puissent grandir en ayant l’espoir de maitriser la grammaire et l’orthographe de devenir des citoyens libres et cultivés qui a l’adolescence ne tremblent pas pour leur orientation scolaire via la loterie numérique de Parcours Sup, qui ne s’entassent pas dans des amphis bondés où on s’échange à trois une chaise à tour de rôle.

Pour ce pays, nous voulons d’une santé modernisée où les soignants soient respectés et dûment payés. Où on défend les personnes âgées des risques qu’on leur a trop fait courir, où on les protège et où on reconnaît leur apport économique pour la société et la valeur d’une expérience qui doit permettre une vie pleine de projets et de réalisations auprès de leurs petits enfants et leurs enfants. Pour ce pays, nous rêvons que la liberté soit la norme mais qu’elle n’écrase pas l’individu au centre d’une nébuleuse rétrograde de normes contre productives. Nous rêvons d’une société où tous les citoyens, reconnus comme adultes et libres d’exercer leur droits, puissent s’enrichir selon leurs mérites réels mais aussi selon leur goût du risque, leur créativité et leur capacité à imaginer le monde de demain.

Bref nous voulons le meilleur de des deux mondes. La prospérité et la justice sociale. La liberté et un meilleur respect de la valeur de chacun. Une France rénovée, réinventée, apaisée et enthousiaste pour l’avenir qui sera celui que nous créerons nous-mêmes. Une France qui s’insère dans la modernité écologique, réinvente son agriculture, sauve sa biodiversité et régénère son milieu. Une action politique en prise avec les hommes et les femmes d’aujourd’hui qui produise des résultats concrets et qui laisse tomber la communication stérile sur laquelle repose exagérément l’action publique.

Plus de SDF dans nos rues, plus de femmes ou d’enfants qui dorment dehors. Plus de gens expropriés alors qu’ils sont faibles, démunis ou âgés. Plus de gens dont on achève le déclassement social par la plus sinistre des dépossessions, celle de la vie, parce que l’on interdit ce qui marche et on autorise ce qui ne marche pas. L’état doit être une solution pas un problème. Il ne doit plus s’immiscer dans la vie privée des individus au risque de les broyer. Il doit certes protéger, mais surtout créer un cadre où la liberté peut s’exercer parce qu’elle est admise et reconnue comme l’apanage de tous. Accepter la présence du collectif en sachant qu’on enregistre jamais aucun succès seul afin de vivre en parfaite harmonie avec lui, tout en conservant la possibilité de s’en éloigner si nécessaire pour échafauder son propre itinéraire original, unique, singulier. Nous voulons toutes ces choses parce que nous pouvons les créer. Parce qu’elles existeront si nous nous donnons la chance de les mettre en œuvre. Nous voulons ce nouveau monde advienne parce que c’est celui où nous voulons vivre.

Le vrai Monde d’Après….


19 Septembre 2020

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