L'Hydrogène, la seule solution pour s'en sortir
Par Volandry 




C'est un vendredi soir ; il est 18 heures. Je quitte une zone commerciale où je suis allé faire quelques courses. Des files ininterrompues de voitures recouvrent les allées de l'immense parking. L'odeur piquante, aigrelette des gaz brûlés exhalés par les innombrables pots d'échappement vous prend à la gorge. J'ai été amené ici par un ami qui me dit avoir procédé le matin même au lavage de sa voiture ; de plus, me dit-il, comme il le fait parfois, il a emporté à la station de lavage un thermos d'eau chaude dans lequel il a mis de la lessive afin de faire disparaître la couche noirâtre graisseuse qui se forme au fil des jours, très difficile à enlever, même avec les produits pour vitres. Or, ce soir, en quelques heures, le pare-brise est de nouveau recouvert par une couche huileuse d'autant plus apparente qu'il bruine légèrement, ce qui entraîne la formation de gouttelettes qui glissent sur la surface vitrée.

Pas très loin de ce centre commercial se trouve une route à quatre voies où circule en files quasi continues voitures, motos, poids lourds, tous ces véhicules crachant leurs gaz toxiques au nez des êtres humains que nous sommes sans qu'il nous soit possible, d'aucune façon, de nous en préserver, à moins de porter un masque à gaz !

Voilà où nous en sommes en ce début de XXIe siècle. Va-t-on enfin prendre conscience que nous vivons dans un monde fini, une petite planète autour de laquelle la mince pellicule d'air indispensable à notre existence n'est pas extensible et arrivée aujourd'hui au point de saturation des pollutions en tout genre.

En ce qui concerne plus spécifiquement la pollution de l'automobile, on peut constater un léger frémissement en faveur des voitures propres, types électriques ou hybrides. Toutefois, ces productions sont pénalisées par le prix et l'autonomie. Si l'on veut que la voiture propre se développe, il faut impérativement abaisser les coûts. Une solution serait de convertir le parc existant pour l'utilisation de l'hydrogène pur ou additionné de gaz naturel ou de GPL comme carburant.



En effet, un moteur d'automobile de type classique à essence peut parfaitement fonctionner avec ce type de carburant moyennant quelques modifications appréciables, mais parfaitement réalisables : compresseur (éventuellement), injecteurs et calculateur d'injection spécifique, huile adaptée, éventuellement un condenseur pour liquéfier la vapeur d'eau d'échappement, etc...

Une modification de ce type pour un véhicule léger ne devrait pas excéder 4 à 5000 euros.

Oublie-t-on que pendant la dernière guerre, des véhicules étaient équipés pour fonctionner au gaz d'éclairage (gaz de ville) obtenu par la distillation du charbon et qui contenaient 50 à 60 % d'hydrogène, et cela ne posait pas de problèmes majeurs.

Evidemment, il y aurait nécessité de stocker l'hydrogène sous forme gazeuse dans des bouteilles à 300/600 bars, qui seraient logées dans le coffre à bagage pour les voitures particulières, dans le volume charge utile pour les camionnettes, fourgons et autres véhicules utilitaires légers. C'est une contrainte, mais on n'a rien sans rien. Par contre, ces véhicules pourraient repasser facilement à l'essence en cas de besoin.

Bien entendu, reste le problème de la production propre d'hydrogène, ce qui nécessite énormément d'électricité sans passer par les centrales thermiques ou nucléaires (on a pu voir un récent reportage télévisuel sur les déchets nucléaires, proprement terrifiant). Cette option passe par le photovoltaïque, l'éolien, et nécessite des installations gigantesques et le sacrifice de sites. La balle est dans le camp des pouvoirs publics et des gouvernements.

Rien de concret n'est fait pour l'instant. Les implantations sporadiques de quelques éoliennes par ci, par là, n'ont d'autres effets que de braquer les populations contre cette formule; quant au photovoltaïque... ???

A noter que des unités de production d'hydrogène par électrolyse de l'eau permettraient d'écrêter les pointes et creux de production de ces systèmes tributaires des conditions d'éclairement ou atmosphériques.

On sait que les conséquences sanitaires de cette pollution massive et continue sur les organismes vivants (dont l'homme) seront dramatiques dans un futur pas si éloigné. ALORS QU'ATTEND-T-ON POUR AGIR???

Novembre 2009

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