Gouvernance et Mondialisation



La réforme des institutions internationales est le chantier le plus important du XXIe siècle...

Bernard Soulage


Remerçiant Kemal Dervis, Bernard Soulage le présente comme un militant surbooké.

Il affirme son accord avec lui autour de trois points centraux. Même Jacques Chirac porte cette proposition.

1 - Ne négligeons pas la proposition des nominations de dirigeants d'institutions internationales. Si on pouvait mettre fin au système de nomination actuel pour la Banque Mondiale ou le FMI, on mettrait le pied dans la porte d'un système devenu fou.

2 - La nécessité d'un arbitrage. Un système qui définisse la hiérarchie des normes : morale arbitrale plutôt que tribunal arbitral. La question environnementale est importante. Elle échappe au contrôle du fait de l'hégémonie économique.

3 - Les questions liées aux critères des organismes de financement de Bretton Woods : reformer le FMI ? Un FMI qui ne fasse pas du développement, mais qui remplisse sa véritable mission : le contrôle des équilibres du financement mondial. La structure actuelle du FMI est surchargée et peu démocratique.

Ce processus de réforme est nécessairement incrémental. Quelles en seraient les étapes ? La réforme de l'ECOSOC a été évacuée. Voie écartée à raison. Un conseil de sécurité décalqué serait injuste, mais il est vrai qu'il s'agit de procéder par étapes.

Pour mener ces combats, les troupes sont faibles. Nous avons des débats périodiques (exemple de la chaise unique au FMI). La solution viendra des forces politiques et non sociales et, en particulier en Europe, en particulier à gauche. Il s'agit de porter ce combat à l'échelon gouvernemental.

La pression sociale (Porto Allegre, Mombay) est en marche : une coalition de forces politiques intégrées dans le processus (société civile, ONG, Forces progressistes). Mieux vaut donc que naisse une alliance globale portée par un mouvement social.

Dans le processus actuel, il y a un vrai risque : Que le rééquilibrage nécessaire du monde, soit utilisé par les forces du sud pour se faire contre les forces du nord longtemps restées dans leurs égoïsmes (l'alliance à trois, Inde, Brésil, Chine, a suffit à faire capoter Cancun).



Il faut en tenir compte...

Il en va des équilibres à venir du monde qui se met en place...

Kemal Dervis


Daniel Cohen


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Ecole supérieure de Commerce de Paris
19 avril 2005

 
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